Je m’appelle Jowza Mintoft-Czyz, en abrégé Mintoft.
Je suis auteur-compositeur-interprète, j’aime également m’exprimer à travers le dessin, la peinture, le collage et d’autres moyens graphiques.
Je chante volonietrs mes propres chansons principalement en français et en polonais mais il m’arrive d’interpréter des textes de poètes connus ou moins connus pour lesquels je compose la musique.
Je joue de la guitare classique, de la flûte à bec et de l’harmonica. La musique improvisée fait aussi partie de mes activités.
Je suis né en 1967 à Sopot, près de Gdansk, petite ville, au bord de la mer Baltique où toute la Pologne va passer ses vacances en été. J’y ai vécu mes neuf premières années, dans la maison de mon grand-père paternel qui était ingénieur et qui a contribué à la construction du port de Gdynia dans les années 1950. Je ne l’ai pas connu mais je sais qu’il jouait du violon alto. Avec sa soeur ainée au piano et son frère cadet au violoncelle, ils formaient un trio de musique de chambre. Mon père a hérité de mon grand-père du goût pour la grande musique, c’est d’ailleurs, en matière d’héritage, la seule chose qu’il ait reçue.
Du coup, mon père et mon oncle paternel s’essayaient à la guitare avec plus ou moins de succès. Mon père avait un enregistreur à bandes et de grands haut-parleurs qu’il s’était construit lui-même. Le petit Mintoft gambadait sur du flamenco, de la musique des Andes, Charles Aznavour, déjà très en vogue et les incontournables Simon et Garfunkel.
Ma mère quant à elle, bien que se disant ignorante en matière de musique, aimait reprendre des chansons populaires du folklore polonais et me les chantait de sa belle voix mélodieuse. Ces chants, qui sont le reflet de l’histoire douloureuse de notre pays, ont bercé mon enfance.


En 1974, mon père parvient à obtenir un contrat de travail en Algérie et part pour l’Afrique du Nord. Je le rejoins 2 ans plus tard. J’ai neuf ans et l’on m’inscrit à l’école des Pins à Alger. Je ne connais pas un mot de français, j’apprendrai sur le tas. Tout en apprenant la langue de Molière, je découvre les charmes de la flûte à bec.
Pour mon premier Noël en Algérie, mon père m’emmène dans le Sahara. Autour d’un feu de bois minuscule, car le bois est rare dans le désert, il joue quelques notes de guitare dans le silence le plus total, expérience inoubliable. Cette guitare, il me l’offrira par la suite.
En 1982, c’est l’état de guerre en Pologne, mes parents décident d’émigrer au Canada. Nous quittons l’Algérie pour la Belgique, sensée être une étape car mon père travaille pour une société belge… Nous n’atteindrons jamais le Canada, « il y a trop de moustiques », dit mon père et notre famille reste au pays de Tintin, de la bière et du Manneken-Pis.
A Bruxelles, je m’inscris à l’Académie de musique d’Uccle. Avec M. Daniel Lefèbvre j’apprends le solfège, (je n’ai pas fini d’apprendre !) et je suis les cours de guitare classique avec Mme Annie Cattelain qui, fine pédagogue, sait me transmettre avec douceur et fermeté, l’amour pour cet instrument exigeant et difficile.
Parallèlement, je commence à écrire mes premiers poèmes qui deviennent souvent des chansons. Je découvre Jacques Brel, Georges Brassens et Leo Ferré que j’écoute avidement.
Je donne mes premiers concerts avec Renaud Lhoest, Didier Fontaine et Nicolas Thys dans des cafés à Bruxelles, des lieux qui n’existent plus comme l’Echaudé ou le French Cancan.
Mon éducation musicale se termine au Jazz Studio d’Anvers que je fréquente pendant un an. J’y apprends les bases de l’harmonie et je perfectionne mon sens du rythme et du swing. Par la suite je travaille seul en autodidacte, parfois je prends un cours particulier chez Pierre Vandormael (jazz) ou Antonio Segura (flamenco).


En 1992, naît ma première fille Malgorzata. Je commence à travailler comme vendeur de CDs dans des magasins au noms poètiques comme Music Inn, Video Square, Inno Louise. Ce travail alimentaire à la base, me permet de parfaire ma culture musicale, j’ai accès à tous les genres et à toutes les musiques du monde et je peux les écouter à ma guise ! Ca me console un peu de mon divorce.
W roku 1996 pracuję jako rekwizytor w teatrze wędrownym Théâtre de l’Equipe i komponuję muzykę do prezentowanej przez teatr sztuki Alfreda de Musset : Il ne faut jurer de rien (Nie trzeba się zarzekać). Publiczność mamy szczególną: gramy głównie w więzieniach, domach spokojnej starości czy w małych salach na belgijskich przedmieściach.


En 2005, j’ai une proposition de travail à Varsovie chez Pol-Assistance, rien à voir avec la musique à part la sonnerie incéssante du téléphone. Je déménage en Pologne, je fais la connaissance de mon épouse et en 2010, ma deuxième fille, Antoinette voit le jour. Cette naissance éveille en moi le besoin de chanter et de jouer à nouveau et j’écris une chanson pour Antoinette, « Mon bébé qui valse ».
Ma troisième fille Sophie, nait en 2011 et je sors mon premier album à compte d’auteur intitulé « Mintoft chante Mintoft », enregistré en Belgique avec mes anciens compagnons, devenus des musiciens de métier : Renaud Lhoest, Didier Fontaine et Nicolas Thys, ainsi que Sigrid Vandenbogaerde au violoncelle. En même temps je donne des concerts de chanson française de mon cru dans différentes villes de Pologne accompagné par Krzysztof Kummer, un guitariste de Bialystok.
En 2018, ma rencontre avec Pawel Steczkowski, bassiste et producteur, fructifie d’un deuxième album : Nosorozec (Rhinocéros) dont la plupart des textes sont en polonais, ma langue maternelle. De bons musiciens polonais comme Marcin Jahr, Jacek Mielcarek, et Tadeusz Czechak y font leur musicale apparition.
J’ai aussi enregistré un album à tirage limité (« Moment ») à la mémoire d’un enseignant bouddhiste tibétain, Chogyam Namkhai Norbu, avec des musiciens comme Andrzej Rejman, clavieriste polonais, Mehdi Gholami, guitariste iranien et Arad Emagholi, joueur de daf kurde (Le daf est un grand tambour sur cadre utilisé surtout au Moyen-Orient) bref, une oeuvre d’envergure internationale.
Actuellement je travaille en trio avec Jan Wozniak à la contrebasse et Adam Rozenman aux percussions. Et ce n’est pas fini !
